Code OACI : LFBM
Code AITA : XMJ
Ouverture de la base : 01/12/1948
Altitude : 62 m
Piste : 1 - 3600 m revêtue - 09/27
La Base Aérienne 118 Colonel Rozanoff est l'une des plus grandes bases de l'Armée de l'Air française, avec une surface de presque 700 ha et un périmètre de 15 km. Elle est située à Mont-de-Marsan, dans le département des Landes.
Historique
L'activité aéronautique à Mont-de-Marsan débute en 1911 avec l'organisation du premier meeting aérien sur le terrain de l'hippodrome. Au cours de la Première Guerre mondiale, le site est transformé en terrain militaire. Des pilotes s'y entraîneront, comme le capitaine Guynemer.
Durant l'entre-deux-guerres, la création d'un aéroclub est initié par quelques jeunes Landais passionnés. Il est inauguré le 5 janvier 1928. Le développement de l'activité aérienne induit la construction d'un nouveau terrain d'aviation en 1934.
En 1939 et au début de la Seconde Guerre mondiale, Mont-de-Marsan reçoit une annexe de l'École de l'Air de Salon-de-Provence. De juin 1940 à août 1944, le site sera occupé par la Luftwaffe, qui y construira une piste en béton, qui préfigure déjà la piste définitive.
En 1945, l'état major de l'Armée de l'Air décide de réorganiser le Centre d'Expériences Aériennes Militaires (CEAM) détruit à Orléans en 1940. Le Centre est reconstruit à Mont-de-Marsan sous le commandement du colonel Constantin Rozanoff.
À partir de 1958, la BA 118 se voit chargée de la mission de défense aérienne avec l'implantation sur site du Centre d'opérations de zone et du Centre de Détection et de Contrôle (CDC) en 1969.
La mission stratégique de dissuasion nucléaire est confié à la Base Aérienne de Mont-de-Marsan en 1964 avec l'implantation des unités dédiées à la mise en œuvre des Mirage IV.
La France accède dès lors au statut de puissance nucléaire.
En 1986, la mission de formation de la base débute avec le transfert du Centre d'Instruction du Contrôle et de la Défense Aérienne (CICDA).
En 2011, la base aérienne 118 accueille 25 Mirages F1 de l'Escadron de Reconnaissance 2/33 en provenance de Reims, dernier escadron à mettre en service le Mirage F1.
En 2012, le SAMP-T Mamba est mis en service, le Régiment de Chasse 2/30 Normandie-Niémen est transféré sur Rafale sur la BA 118 et la montée en puissance du GAIO débute.
L'Escadron de Chasse 3/30 Lorraine, également sur Rafale, arrive à Mont-de-Marsan début septembre 2016.
En 1914, l'école de Pau ayant besoin de terrains de dégagement pour ses avions peu fiables choisit d'en installer un sur l'hippodrome de Mont-de-Marsan. Après la guerre, il y eut de nombreux
meetings et le 5 janvier 1928 l'aéro-club des Landes véritable ancêtre de la base fut créé. L'aviation étant tributaire des programmes du club hippique, il fut décidé en 1932 de s'installer sur
un autre terrain, à l'Est de la route de Canneux ; celui-ci fut inauguré le 17 juin 1934 par le Général Denain premier CEMAA. L'aéro-club mis en sommeil pendant la guerre reprit ses activités en
1945 mais dévasté par une violente tempête en 1958, il ne s'en releva pas, d'autant plus qu'à partir de 1964 la mise en place des bombardiers nucléaires ne permit plus d'envisager le survol
d'avions de tourisme dans un large périmètre. Pendant l'Occupation, la plate forme réquisitionnée par la Luftwaffe avait été équipée d'une piste en béton et des alvéoles de déploiement pour les
bombardiers Condor. Le 27 mars 1944 les infrastructures allemandes sont anéanties par un raid de l'USAF.
En 1933, un Centre d'Expérimentations Aériennes Militaires pour préparer l'emploi des matériels avait été créé à Reims. Transféré à Orléans en 1939 le CEAM y fut recréé à la Libération puis vient
s'installer à Mont-de-Marsan en octobre 1945. Ce site fut choisi en raison de son passé aéronautique, de l'existence d'une piste en dur, du climat propice et enfin d'un environnement favorable
(espaces libres, proximité de champs de tir,...). Le Colonel Kostia Rozanoff prit le commandement du CEAM en novembre 1945, les moyens de soutien mis en place constituèrent la base et dès 1946,
le CEAM put assurer sa mission d'expérimenter tous les matériels aériens avant leur mise en service dans l'Armée de l'Air. La BA 118 est créée le 1er décembre 1948.
En 1964, les FAS installent à Mont-de-Marsan les premiers éléments de la force de dissuasion, la 91ème EB est créée puis l'EB 1/91 Gascogne est mis sur pied avec des Mirage IVA et une bombe à
fission AN 11 puis AN 22, l'ERV 4/91 Landes équipé de ravitailleurs C135F et un DAMS est installé le 1er octobre 1964. L'EB 1/91 sera ensuite doté à partir du 1er mai 1986 de Mirage IVP armés du
missile thermonucléaire ASMP, enfin depuis le 18 juillet 1992, ses Mirage IVP sont équipés de conteneurs photo pour assurer sa nouvelle mission de reconnaissance stratégique.
Le 1er juin 1969, le Centre de détection et de contrôle de secteur 4/930 est créé, il donnera naissance le 8 mars 1976 au CDC 4/930 chargé de la surveillance aérienne du Grand Sud-Ouest et au COZ
Sud-Ouest 973 chargé de la conduite des opérations de défense aérienne dans cette zone. Le COZ Sud Ouest est dissous le 31 juillet 1994
Le Centre d'instruction du contrôle et de la défense aérienne 2/910 est créé à Mont-de-Marsan le 1er juin 1978. Le Centre d'instruction des contrôleurs aériens militaires 910 lui succède le 1er
août 1980 et le 4 décembre 1986 le CICAM 910 chargé en plus de la formation des spécialistes de la défense sol-air redevient CICDA 910.
Le 1er janvier 1989, la 2ème Compagnie de travaux du 15ème RGA est créée. Dissoute le 31 août 1993 elle est remplacée par la 2ème Compagnie opérationnelle du 45ème BGA. A la suite de la
dissolution en été 1996 du 45ème BGA, la 2ème COGA du 25ème RGA d'Istres lui succédera.
Le 31 juillet 1993, la 91ème EB est dissoute. L'ERV "Landes" rejoint Istres. Le 1er août 1996, à la fin de la mission nucléaire des Mirage IVP, l'EB 1/91 devient l'Escadron de reconnaissance
stratégique 1/91 Gascogne.
La BA 118 dispose des moyens classiques des grandes bases: l'ESIC 15/930, l'EDSA 12/950 Tursan, MO 5/118, MT 10/118, MSP 20/118 ...Des formations extérieures lui sont rattachées, telles que
l'Antenne Air de Captieux depuis mai 1989.
Unités
Escadron de Chasse EC 30
La 30e Escadre de Chasse est reformée sur la base de Mont-de-Marsan le . L'escadre est équipée de chasseurs multirôle Dassault Rafale.
Véritable outils de système de combat et dépositaire de l'expertise Rafale, la montée en puissance de la 30e Escadre débute en 2015. Elle est composée notamment du Régiment de Chasse 2/30 Normandie-Niémen, de l'Escadron de Chasse 3/30 Lorraine.
CEAM
Le Centre d'Expérimentation Aériennes Militaires (CEAM) a pour mission l'étude, l'expérimentation et la définition des futures utilisations des nouveaux équipements testés. Il se compose d'« Équipes de marques », petites unités d'experts spécialisées dans un domaine et d'escadrons, unités plus importantes. Il est directement rattaché au Chef d'état-major de l'Armée de l'Air.
Le 1er septembre 2015, le Centre d'Expériences Aériennes Militaires devient officiellement le Centre d'Expertise Aérienne Militaire. « Cette nouvelle appellation s’inscrit dans la volonté de l’Armée de l’Air de développer un centre de guerre aérienne (Air Warfare Center) et de concentrer ses experts autour des trois piliers constitutifs d’une capacité opérationnelle de première ligne : la doctrine, les équipements et l’expertise tactique du combattant ».
Il est constitué de :