Les 17 modèles actuellement en service sont situés sur la Base Aérienne 709 de Cognac au sein des escadrons d’instruction en vol 1/13 "Artois" et 2/12 "Picardie". Depuis juin 2018, il remplace les TB-30 Epsilon et les Alphajet de l’École de l’Aviation de Chasse de Tours.
Le Pilatus PC-21 a séduit l'Armée de l'Air française, arrivé en service en août 2018, l'avion école polyvalent d'entraînement (formation chasse) de nouvelle génération ne cesse de recevoir les éloges de ses utilisateurs français. Avec la mise en service du PC-21 au sein de l'Armée de l'Air dans le cadre du programme FOMEDEC*, celui-ci a permis de fusionner les phases de formation de l'Epsilon avec l'Alphajet.
Il sera donc configuré grâce à un système de simulation interne unique au monde en configuration Rafale. Ce système permet notamment de simuler le comportement d'un réacteur d'avion de combat et de simuler l'ensemble des armements de bord spécifique actuels et avenir du Rafale. Bien que plus lent, le PC-21 offre une grande maniabilité avec des accélérations de l'ordre de -4G/+8G.
Basés à Cognac-Châteaubernard (EAC) : EIV 1/13 Artois, EIV 2/12 Picardie, EFIP 1/11 Roussillon. Flotte acquise en leasing court, maintenance externalisée auprès de Babcock.
Quantité : 17 exemplaires depuis 2018 et 26 d'ici 2025.
FOMEDEC* (Formation Modernisée et Entraînement Différencié des Équipages de Chasse)
Historique & développement
En 1997 que les ingénieurs de Pilatus Aircraft se penchent sur l'étude d'un nouvel avion d'entraînement pour succéder aux Pilatus P-2, P-3, PC-7 et PC-9. Leur objectif est de proposer un avion
performant et économique pouvant remplacer à la fois les appareils de formation de base, mais aussi les appareils de formation avancée (Alpha Jet et BAe Hawk, par exemple). Cette solution, le
PC-21 permettrait aux forces aériennes de n'utiliser qu'un unique avion à turbopropulseur, nettement plus économique qu’un jet, durant l'ensemble du cycle de formation de l’élève pilote : il
passerait alors directement du PC-21 à l’avion de combat qu’il pilotera ensuite.
La fabrication du prototype du PC-21 (le nombre 21 désignant le 21e siècle) débute en 2000. Pilatus reprend sa formule habituelle du monoplan cantilever de construction métallique, biplace en
tandem. Cette fois, l’avion est équipé d'un moteur puissant afin de lui permettre d'évoluer à des vitesses élevées : le Pratt & Whitney Canada PT6-A68B de 1600 cv couplé à une hélice à 5
pales.
Le 30 avril 2002, le premier Pilatus PC-21 (c/n P01, s/n HB-HZA) réalise son "roll out".
Son premier vol a lieu dès le 1e juillet 2002. Les essais se déroulent intensivement et quelques modifications seront apportées au prototype.
Le 7 juin 2004, le second prototype (c/n P02, s/n HB-HZB) s’envole à son tour pour la poursuite des essais. Les appareils participent à de nombreuses démonstrations en Suisse et à
l'étranger.
Le 13 janvier 2005, durant un vol d’entraînement de voltige, le PC-21 s/n HB-HZB percute le sol à l'aérodrome de Buochs, entraînant dans la mort le chef pilote de la Société Pilatus. Suite à cet
accident, le prototype s/n HB-HZA est interdit de vol pour quelques semaines. L'enquête déterminera par la suite que l'appareil n'est pas en cause.
Les premiers exemplaires de série prennent l'air le 11 juillet 2005 et 2 novembre 2005.
Ces avions sont restés entre les mains de Pilatus en tant qu'appareils de démonstration.
Techniques et conception
Le PC-21 est muni d’une verrière résistante aux impacts d’oiseaux, d’un cockpit pressurisé avec générateur d’oxygène intégré, de deux sièges éjectables zéro-zéro, d’un système anti-G et du
système HOTAS. De plus, pour permettre de reproduire les sensations du pilotage d’un jet, les gouvernes compensent automatiquement le couple de l'hélice, quelles que soient la vitesse et
l’altitude de l’appareil.
Afin de permettre la qualité de formation voulue, le PC-21 dispose de nombreux équipements électroniques. Il est équipé d’un HUD et de l’Up Panel Front Control (UPFC), le tout est relié à trois
grands écrans de dernière génération Matrix Liquid Crytal Displays (MLCD). Deux de ces écrans sont multifonctions, le troisième est réservé à la navigation tactique. Deux autres écrans, plus
petits, affichent les paramètres moteurs ainsi que les données de vol. L’ensemble permet l’utilisation de lunettes de vision nocturne. Le cœur du système dispose d’un processeur de nouvelle
génération offrant une grande puissance de calcul, le tout câblé pour des mises à jour régulières. Un GPS et une centrale de navigation laser complètent le tout.
Le Mission Planning System (MPS) du PC-21 permet de préparer laDans ce cursus, les simulateurs de vol prennent une place importante. L’intégration du PC-21 ne concerne pas seulement la mise en
service des appareils, mais celle de tout un environnement associé comprenant 2 simulateurs de missions, 3 entraîneurs de vol ainsi qu’un ensemble complet d’outils dédiés à la préparation des
missions, à leur restitution et à l’enseignement en réseau. mission au sol et de la télécharger par module directement dans le cockpit de l’appareil. Le système est également compatible avec le
simulateur et autorise à rejouer la mission en simulation ou, à l'inverse, du simulateur vers l’avion. La carte mémoire retrace chacun des paramètres du vol.
De plus, l’avionique étant totalement modulable, elle offre la possibilité de simuler progressivement toute sorte d’environnements hostiles. L’instructeur assis en place arrière peut aussi faire
évoluer cet environnement en temps réel selon les réactions de l’élève pilote. De même, ces systèmes permettent au pilote de simuler tous les tirs canons, bombes ou missiles, lui permettant ainsi
de s’entraîner à des missions aussi variées que l’attaque au sol, la police aérienne ou le combat aérien.
Logiquement, les jeunes pilotes formés avec ce genre d’appareil maîtrisent plus vite la gestion des différents systèmes informatiques lorsqu’ils sont transférés sur les chasseurs modernes,
puisqu’ils ont déjà l’habitude d’un cockpit entièrement numérique.
Caractéristiques / Performances & armement
Construction de type
Monoplan cantilever, construction métallique, design semi-monocoque.
Train d‘atterrissage, volets d‘atterrissage et aérofreins à commande hydraulique.
Missions principales
Instruction de base et avancée pour pilotes de jet
Instruction au combat aérien, instruction au vol sans visibilité et à la voltige aérienne
Attaque au sol
Dimensions
Envergure : 9,10 m
Longueur : 11,23 m
Hauteur : 3,75 m
Surface alaire : 15,22 m2
Masses
Masse à vide : 2270 kg
Masse maximale au roulage : 3120 kg
Masse maximale au décollage : 4250 kg
Masse maximale à l'atterrissage : 3100 kg
Masse avec armement : 3420 kg
Motorisation
1 Turbopropulseur Pratt & Whitney Canada PT6A-68B de 1600 ch
1 hélice avec 5 pales en graphite de 2,39 m
Équipage
2 places en tandem (E) : avant, élève / arrière, instructeur
Performances
Autonomie maximale : 720 nm (1333 km)
Temps de vol moyen en croisière : 2 h 20 environ
Réservoir : 690 l
Emport maximal de carburant interne : 2750 kg
Vitesse maximale : 370 nœuds (685 km/h), Mach 0.72
Vitesse ascensionnelle : 1219 m/min
Vitesse de décrochage en configuration d'atterrissage : 81 nœuds
Distance de décollage : 490 m
Distance d'atterrissage : 600 m
Facteurs de charge max. : +8/-4
Armement
Aucun armement employé, mais la possibilité d'emporter 1150 kg de charge sur 4 ou 5 points d'intrados (roquettes, missiles air-air, bombes).